La lande à bruyères
Formée d'un bas fourré de bruyères, de genêts, et surtout d'ajoncs épineux, plantée ça et là de genévriers, elle jalonne les vieux socles granitiques. La lande est le produit d'une économie pastorale dont le déclin s'amorce à partir de la fin du 19ème siècle.
Le massif des Monédières était recouvert à 95% de landes à bruyères jusqu'au début du 20ème siècle. Aujourd'hui, on compte à peine 20% de landes, situées à des secteurs très ponctuels. L'abandon du pastoralisme et l'absence d'entretien ont favorisé le développement d'espèces arbustives comme le bouleau, le sorbier et préparé leur reboisement spontané.
Ainsi les landes à bruyères régressent d'année en année, les résineux et les boisements naturels s'étendant sur son domaine. Elles demeurent néanmoins un élément caractéristique du paysage de Millevaches et plus particulièrement des Monédières. Les landes des Monédières sont parmi les plus riches du Limousin, installées sur des sites remarquables, comme le cirque de Freysselines, le Suc au May ou la Monédière.
Elles sont caractérisées par la callune (bruyère commune), l'ajonc nain et la bruyère cendrée.
En altitude, elles se teintent de nuances montagnardes, la myrtille, l'arnica et la gentiane. On trouve certains reptiles : lézard vert, vipères et couleuvres, et des oiseaux comme le busard cendré, le pipit des arbres, le traquet pâtre ou la linotte
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