Histoire de la Vicomté de Turenne

 

La forteresse féodale date du 11e siècle, et il n'en reste que la tour César et le donjon.

Une ville se créa peu à peu autour de la forteresse pendant les quatre cents ans qui suivirent.

La vicomté de Turenne suite à des achats, conquêtes, héritages parvint, au 15e siècle, à englober le tiers du bas Limousin ainsi qu'une partie du Périgord et du Quercy soit une centaine de milliers d'habitants.

"Turenne règne" disait-on alors: en effet, la vicomté constituait une véritable principauté autonome tenue par ses princes en toute souveraineté : ceux-ci levaient les impôts, battaient monnaie, consultaient leurs Etats. Ils étaient exemptés d'impôts envers le roi. C'était un véritable " Etat dans l'Etat ".

Plusieurs" dynasties" régnèrent sur la vicomté de Turenne : les Combom (986), les Comminges (1286), les Beaufort (1332) et enfin les La Tour d'Auvergne qui donnèrent un grand éclat au nom de Turenne.

Au 16e siècle, Henri de la Tour d'Auvergne, chef des huguenots de la province, est l'un des lieutenants de Henri IV . Les Turenne s'installèrent alors à Sedan, ne revenant en Limousin que rarement. Le vicomte de Turenne, contracta en seconde noce Elizabeth de Nassau, de la maison d'Orange, dont il eut huit enfants, Parmi eux, l'aîné, Frédéric-Maurice de Turenne, hérita de la vicomté, ayant pris le parti de la Fronde.

Le cadet, Henri devint le " Grand Turenne" des documents prouvent qu'il est venu deux fois au moins au château de Turenne en 1620 et 1644.

En 1738, Charles Godefroy de Turenne, couvert de dettes, dut  vendre la vicomté de Turenne à Louis XV pour 4200000 livres : acte qui mettait fin à la quasi-indépendance de la vicomté.

Ses habitants, sous le gouvernement des Turenne, s'étaient plaints de leurs exigences financières.

" Il n'en reste pas moins qu'aux 17e et 18e siècles, on disait un peu partout: "Heureux comme les Viscomtins". ! Mais devenus sujets de Louis XV, ils durent aussitôt payer des impôts dix fois plus élevés que ceux qu'ils versaient au vicomte ! . On comprend leur amertume et leurs différents parfois violents avec les collecteurs royaux. " (L. Dautrement.)

 

Turenne