Le Cantou en Corrèze
La ferme traditionnelle de Corrèze ou d'autres campagnes peu favorisées ne comportait qu'une seule pièce, une salle commune que complétaient divers renfoncements, dont une cheminée monumentale. Là se trouvait le fameux cantou, dont le rôle était primordial dans les veillées familiales et les "grandes veillées" entre voisins.
Autour de l'âtre qui était l'unique source de chaleur de la maison, ce cantou se composait de deux recoins en vis à vis, avec un banc-coffre à sel, l'archaban, et un fauteuil réservé à l'aïeul. L'endroit était fréquemment muni d'un four à pain ou à pâtés. Le feu était entretenu été comme hiver, ranimé au besoin par le souffle du buffador, que la maîtresse de maison préparait les repas. Elle disposait de marmites en fonte qu'une potence en métal, l'amaina, permettait de mettre le feu à bonne distance.
Au-dessus de la cheminée, des étagères dénommées le ratel et la sesta recevaient les tourtes de seigle de la dernière fournée, les fromages mis à sécher et quelques objets encadrant un crucifix et une image de la vierge.
La Corrèze - La Corrèze d'antan
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